Préludine: Chapitre 1. Partie 2.
Je remontais mes cheveux en chignon et m'admirait quelques instants dans la glace, ou du moins de ce que je pouvais apercevoir dans cette glace a moitié ensevelie sous les méandres des cartons du déménagement... Puis je retirais ma tenue, je ne voulais pas la salir dans la rue, ou encore paraître étrange. J'enfilais un jean et un T-shirt vert-de-gris, à l'image de mes yeux.
A cette époque, j'étais plutôt jolie et populaire. A la fin du lycée, la plupart des contacts que j'avais gardé était masculin. A cette époque, j'avais de long cheveux noirs et un corps svelte, et seule ma meilleure amie ne me jalousait pas.
Je descendis à toute vitesse les escaliers et me dirigeais vers le passage pieton, mon sac volant à mes côtés. J'avais juste mis ma tenue, mes clefs et mon porte-feuille dedans. Mes petits escarpins noirs glissaient sur la chaussée, me donnant l'impression de patiner sur le bitume quand j'aperçut le restaurant. J'entrais et, aperçevant une serveuse, je m'approchais du comptoir. Elle m'indiqua ou se trouvait le vestiaire.
Elle m'indiqua la porte de l'enfer.
La première fois que je l'ai vue, elle portait un vieux blue-jean et un T-shirt vert bizarre. Elle passait l'encadrement de la porte des vestiaires. Ma première impression? Vraiment jolie. A part ses vêtements bien sûr. Une fois qu'elle eût enfilé son kimono par contre...
Quand je suis entrée dans le vestiaire, il y avait un homme au fond de la pièce. Austère . Mystèrieux. D'un blond sale, ses cheveux lui tombaient sur les yeux. Qui était-il?
Toujours était-il qu'il ne bougeait pas, je dçu me changer sous ses yeux.
Un vestiaire portait mon prénom, j'y déposais mon jean et mon T-shirt puis enfilais mon kimono. Un vestiaire portait mon prénom: Caroline.
Lorsque le kimono s'était coulé sur son corps bien fait, mes yeux ne pouvaient déjà plus la quitter. Des mèches éparse retombèrent de façon diffuse sur ses épaules. Elle serait à moi. Forcément, je l'aurais.
Je finis enfin par lui décocher un "bonjour", j'en avais marre qu'il me fise de ainsi. En réponse, je n'eu qu'un hochement de tête dédaigneux. Quel homme glacial et impoli! En plus, il devait avoir près du double de mon âge!
Son "bonjour" fût une décharge pour moi. Incapable de lui répondre, je tournais vers elle ma tête pour la hocher. Elle eût un étrange regard... Je me penchais un peu plus sur son physique. Elle devait avoir pas loin de vingt ans, comme moi. Des formes proportionnelles et envieuses. A la vue de ses yeux verts joyeux je compris la raison pour laquelle elle portait quelques minutes plus tôt son T-shirt...
Quelle erreur d'apréciation n'avais-je alors faite!
J'allais me lever pour lui parler quand elle sorti de la pièce.
Je m'éclipsais. J'en avais marre qu'il me fixe de ses yeux bleu délavés. Je retournais voir la serveuse pour qu'elle m'indique quoi faire. Elle me demanda alors si j'avais vu un bel homme blond dans les vestiaires. Elle me demanda alors si j'avais déjà aperçut mon futur bourreau.
Préludine. Chapitre 2.
Je m'étais attendue à ce que la vie active soit facile, je dois l'avouer. Etre serveuse m'offrait cependantbien des regrets quand à ma vie d'avant.
Mal à la machoire. Mal aux pieds. Mal aux bras. Trop chaud puis trop de stress... Une roue impitoyable qui ne cessait de tourner pour moi.
Arrivée à l'appartement, je m'effondrais sur mon lit.
Arrivée à l'appartement, bordel de ma future vie.
Je pense que c'est la première fois qu'elle devait être serveuse. Sourire crispé, un ou deux boitillages par-ci par-là. Mais néamoins, elle faisait du bon boulot. Lise m'avait dit qu'en sortant des vestiaires, elle l'avait interrogée à mon sujet pensant qu'elle m'interesserait. Elle avait dit ne m'avoir pas vu.
Etrange fille que voilà. Elle niait m'avoir vu après m'avoir dit "bonjour".... Cela m'attirait néamoins de plus en plus. Une jolie fille, qui se voulait indifférente... N'était-ce pas attirant?
J'allais attaquer le rangement de l'appartement pendant ma première coupure. Mais... Cassée pas le travail, la motivation me manque. J'attendrais donc mon premier jour de congé.
Tous les jours de la première semaine, l'homme-cireux était dans le vestiaire, à me fixer de ses yeux globuleux. On aurait limite dit un bookmaker ou un proxenète.
Tous les jours de la première semaine, j'attendais avec impatience dans les vestiaires, pour la voir. Je la fixais alors intensément, avec mon regard le plus charmeur. Puis je retournais à mes occupations.
J'étais dealer.
Arriva enfin le matin de mon premier jour de congé. Une bonne douche froide et j'enfilais rapidement des vêtements, je me sentais enfin d'attaque pour ranger quand on frappa à la porte.
Je me dirigeais vers celle-ci pour l'ouvrir.
Je me dirigeais vers ma perte.
Préludine: Chapitre 3.
Je savais que demain serais son jour de congé. Je m'étais renseigné auprès de Lise. Je décidais donc de la suivre ce soir là, pour lui proposer de sortir avec moi demain. Et voilà que je m'aperçevais qu'elle était ma nouvelle voisine. Bon pretexte!
Le lendemain, j'allaiss, à midi moins vingt, frapper à sa porte pour l'inviter à déjeuner. Pour l'occasion, j'avais enfilé un jean propre et une chemise décontractée. Pour avoir les idées claires, je n'avais rien fumé. Rien avalé.
Lorsqu'elle ouvrit la porte, le soleil innondant la pièce derrière elle, elle eût l'air d'être entourée d'une auréole. Encore un bon point pour moi : j'adorais souiller les choses pures.
Il était sur le seuil. L'homme-cireux. Devant chez moi. Sur mon paillasson. Il eût l'air surpris, probablement autant que je le fût moi-même et me dit "bonjour nouvelle voisine!" sur un ton enjoué. Je lui répondit et ainsi s'engagea notre première conversation.
Je lui répondit et ainsi fit le premier pas vers ma déchéance.
Je pris un air surpris quand elle ouvrit la porte, pour qu'elle croit que je n'avais pas prémédité mon coup. Je lui lançait d'un ton joyeux "bonjour nouvelle voisine!"
J'allais l'avoir facilement ma petite fille pure. Sur.
"Je suis un peu gênée, je ne m'étais pas préparée a recevoir de la visite..."
Elle avait une voix cristalline.
"Ne vous inquiêtez pas. Vous plairaît-il de déjeuner avec moi?"
Il avait une voix rauque et suave.
"Euh... Permettez, deux minutes... Je ne pensais pas qu'il était déjà l'heure de manger..."
Elle m'excitais.
"Pas de problèmes... Puis-je entrer?"
Direct. Franc. Pas mal.
"Allez-y. Euh... Je peux vous tutoyer?"
Amicale. Cherchant à se rapprocher. Bien.
"Si je peux aussi."
Conciliant. Drageur?
J'allais dans la salle de bain. Je mis un peu de mascara noir. Un coup d'eye-liner vert. Du gloss. J'enfilais un haut décolleté bleu. J'hésitait pour mes cheveux. J'optais. Une queue de cheval serait bien. Si il me draguait, autant en profiter, se jouer d'un homme était si facile.
J'apprendrais à mes dépends que non.